Au 1er janvier2015, création d'une Maison départemantale et Métropolitaine des Personnes Handicapées (MDMPH)

A partir du 1er janvier 2015, la MDPH du Rhône deviendra Maison Départementale et Métropolitaine des Personnes Handicapées (MDMPH); elle demeurera dans ses bureaux actuels de la rue Pierre-Corneille à Lyon. Son directeur, Frédéric Barthet, sera maintenu dans ses fonctions bien qu'il quitte le Conseil Général pour diriger le pôle personnes handicapées de la Direction du développement solidaire et de l'habitat que la Métropole a dû créer : "On est en attente de l'ordonnance qui doit être publiée avant le 31 décembre. La maison départementale des personnes handicapées doit devenir une maison départementale et métropolitaine des personnes handicapées avec le maintien du Groupement d'Intérêt Public, dans lequel des représentants du Conseil Métropolitain seront intégrés. Il y aura une double tutelle Conseil Général et Conseil Métropolitain." La Commission Exécutive de la MDMPH intégrera des représentants du nouveau Conseil Métropolitain, en même nombre que ceux du Conseil Général du Rhône. "Ça nous oblige à nous entendre, complète François Baraduc, conseiller général délégué à la MDPH. Les représentants du Conseil Général et de la Métropole siégeront en fonction des dossiers examinés. Au 2 janvier, on signera les mêmes décisions, on accordera les mêmes choses, les mêmes dotations. Les personnels qui s'en occupent seront les mêmes demain qu'aujourd'hui. Pour la continuité des prestations, tout le travail est préparé depuis des mois. On a travaillé sur des procédures, des cadres sont partis à la Métropole avec leurs équipes. Tout est fait pour que ça marche. Si les gens ne s'inquiètent pas, tant mieux."

En pratique, la Commission des Droits et de l'Autonomie de la Personne Handicapée comporterait les mêmes membres, mais serait dédoublée : "Ce qui est acté, précise le directeur départemental de l'Association des Paralysés de France, Gaël Brand, c'est une seule MDPH avec prolongation du mandat des représentants au sein de la CDAPH. Mais on ne sait pas encore si les représentants au sein des commissions seront dédoublés." Les sessions de la CDAPH seraient "territorialisées" pour traiter alternativement les demandes d'habitants de la Métropole ou du reste du Rhône, probablement sur la base de trois réunions Métropole pour une Rhône, estime François Baraduc. Mais cela ne tempère pas l'inquiétude de Gaël Brand : "Nous n'avons aucune information, un flou artistique par rapport aux enjeux. Il n'y a pas eu de réunion des associations. On a des interrogations sur les établissements médico-sociaux : les accords de partenariat sont établis avec le Conseil Général qui verse ses participations. Or la plupart des associations gèrent des établissements dans les deux territoires. On ne sait pas comment ça se passera."          

"Il ne se passera rien de menaçant, semble lui répondre Anne-Camille Veydarier, Directrice générale adjoint au développement solidaire et à l'habitat de la métropole. On a fait en sorte que la continuité du service soit assurée. Il n'y a pas de changement pour les usagers, leur premier interlocuteur sera la Maison du Rhône [Une cinquantaine de points d'accueil informant la population sur l'action sociale et aidant aux formalités NDLR]. On a reçu le collectif des associations, effectué un gros travail d'information." Côté transport scolaire des collégiens, dont ceux qui sont handicapés, il sera effectué pendant encore un an par le Département, "le temps pour la Métropole de revoir les marchés publics pour les organiser en 2016", ajoute Anne-Camille Veydarier.

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