Logement

  • Accessibilité et logements

    Rappel de la loi Elan : 1) ascenseur dans les immeubles d'au moins 3 étages. 2) 80% des logements pourront être adaptés au niveau du rez-de-chaussée et des étages desservis par l'ascenseurs.

    Le décret n°2019-305 du 11 avril 2019 rend obligatoire l'équipement d'un ascenseur dans les immeubles neufs de trois étages et plus contre quatre auparavant.

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  • Handicap et recherche de logement

    Ceci est mon deuxième témoignage, vous pouvez retrouver le premier avec l'histoire de mon handicap dans un témoignage antérieur.

    Je suis atteinte d'une spondylarthrite ankylosante ainsi que d'une algodystrophie à la main droite.

    J'ai des difficultés à me déplacer.

    Je suis maman d'un jeune enfant de huit ans.

    J'habite depuis quelques années au 7ème étage et j'ai été diagnostiqué alors que je vivais déjà dans ce logement.

    Il y a un ascenseur mais l'immeuble étant assez ancien, il tombe très régulièrement en panne ce qui me force à rester cantonner chez moi.

    Il y a trois ans, j'ai rempli un dossier pour trouver un autre logement.

    J'ai eu deux propositions dont aucune n'était adaptée à ma réalité : un trop loin de l'école de mon fils et une autre non adapté à mon handicap.

    J'ai relancé très régulièrement mon bailleur, seul interlocuteur possible puisque je vivais déjà en logement social avant ma demande.

    J'ai contacté aussi ma mairie où la personne ne voulait pas entendre mes difficultés et a très mal pris que j'ai refusé deux propositions alors que je n'avais pas d'autres choix et que de plus ces appartements étaient en état avancé de délabrement.

    Je suis également en rapport avec l'assistante sociale de la MDR depuis plus de deux ans.

    Je l'ai rencontré plusieurs fois sans que mon dossier n'avance pour autant et en continuant d'être bloqué par le secrétaire lorsque je t »léphonais pour avoir des nouvelles.

    Depuis six mois, les problèmes d’ascenseur étant beaucoup trop répétitif, j'ai commencé à « harcelé » mon bailleur en l'appelant toutes les semaines et en lui envoyant des mails tous les deux jours.

    La situation était devenue insupportable et mettait en péril ma qualité de vie et celle de mon enfant.

    En début d'été, la personne en charge de ces dossiers à la mairie a changé.

    La nouvelle a pris le temps de me rencontrer et de m'écouter.

    Deux semaines après, on me proposait un nouveau logement dans ma ville correspondant à mes besoins et que j'ai donc pu accepter.

    Pendant trois ans, j'ai énormément galéré en ne trouvant jamais personne pour m'aider concrètement.

  • Un chez soi, c'est bien ! Pouvoir aller et venir c'est mieux !

     

    Mon ancien logement était situé dans la ville de Brignais.

    Un premier étage avec ascenseur malheureusement souvent en panne, ce qui m'empêchait de sortir régulièrement. Les agents de la maintenance de l'ascenseur ne se déplaçaient que lorsqu'une personne se trouvait à l'intérieur de celui-ci.

    Contrainte et forcée, à subir l'enfermement en plus du handicap….

    Le pire se produit lors d'un long pont du 14 juillet de cinq jours. Je téléphone à la maintenance qui me rétorque qu'aucune intervention ne sera possible. Je suis désemparée et commence à passer maintes coups de téléphone : urgence des pompiers, qui m'oriente sur l'astreinte de la préfecture pour voir ce qui peut être envisageable.

    Le lendemain, je recommence à appeler en obtenant toujours les mêmes réponses négatives. Je m 'énerve et me révolte. Je sors le fauteuil manuel de l'appartement puis le lance dans les escaliers puis je laisse mon électrique sur le palier. Je descends à pied avec beaucoup de mal et de souffrance en faisant de nombreuses poses.

    Je me retrouve confrontée à des obstacles : des portes lourdes, fermées,,,mon fauteuil de 18kgs couché. exténuée, je tente de descendre de diverses manières.

    Une fois arrivée en bas, épuisée, je demande de l'aide à des personnes pour pousser mon fauteuil.

    Je commence à respirer et à goûter à la liberté. Je demande encore de l'aide pour me déplacer et profiter du soleil (vu que l'on a voulu m'en priver ).

    J'appelle FR3 plusieurs fois afin de témoigner de mes aventures… dont ils ne semblent pas concernés. Me sentant pas capable de remonter seule, je demande au vigile d'un magasin de téléphoner aux pompiers, sachant pertinemment que j'allais me faire sermonner.

    Les pompiers me rappellent gentiment que je devais rester chez moi. Je rejette donc toute autre aide .

    Je commence à partir seule, mais le vigile insiste pour m'aider. Il m'accompagne et monte mon fauteuil, en faisant attention que je ne tombe pas. J'arrive en haut, mes jambes faibles et tremblantes. Le vigile m'aide à me transférer. Il rentre mon manuel dans l'appartement.

    A peine le temps de rentrer chez moi, j'entends la sirène des pompiers. Je comprends qu'ils viennent pour moi...Mais pour quelle raison ? Je leur fais part de ma colère puis ils me demandent de les écouter.

    Ils me demandent si j'ai des ambulanciers habituels. Je leur réponds que oui mais je n'en vois pas l'intérêt car au-delà de ma colère je vais bien .

    Ils m'expliquent qu'en période de pont, exceptionnellement les ambulanciers nous accompagnent pour les déplacements, courses . Ils se chargent d'appeler mes ambulanciers pour m'accompagner le lendemain.

    J'ai obtenu cet arrangement dans la précipitation, mais j'espérais des aménagements, des changements plus concerts, plus durables…

    J'ai résolu cette contrainte d'ascenseur en obtenant difficilement un appartement en rez-de-jardin.

    Cela grâce à un dossier fourni et une perspicacité de mon accompagnante sociale de l'APF.

     

    Fabienne.