• Newsletter Octobre 2017

    Newsletter octobre 2017

     

    Logements accessibles

    Le problème d'accessibilité en France est toujours un grand débat.

    Emmanuel Macron a défendu début octobre l'idée des logements adaptables.

    L'idée est de créer des logements qui serait facile à rendre accessibles par de menus travaux (par exemple, en bougeant des cloisons amovibles) à toutes personnes quelque soit sa condition physique.

    Cela renvoi à l'idée pas neuve, d'assouplir les règles dans ce domaine.

    Pour avoir un avis plus détaillé, n'hésitez pas à aller lire cet article (cliquez sur les mots colorés) de handicap.fr: 

     

    Revalorisation de l'AAH

    L'allocation adulte handicapé devrait être revalorisée en deux fois d'ici 2019 pour atteindre 900 E pour une personne seule.

    Mais cela a soulevé de nombreux problèmes et désaccords entre le gouvernement et les associations de défense des personnes porteuses de handicaps.

     

    AAH en couple

    Actuellement, l'AAH d'une personne handicapée est diminuée voir supprimée en fonction du revenu de son conjoint,e.

    Cela soulève évidemment de nombreux problèmes en terme d'indépendance des personnes handicapées.

    La réforme semble renforcer ce point en changeant la méthode de calcul.

    Pour un peu mieux comprendre cette problématique, vous pouvez lire en ligne l'article de Fraire face.

     

    Majoration de vie autonome et complément de ressources

    Avec la hausse de l'AAH, ces deux allocations devraient être fusionné pour ne plus faire qu'une.

    Cela simplifierait appremment les démarches à faire.

    A priori, la plus élevée des deux à savoir le complément de ressources devrait disparaître en faveur de la majoration de vie autonome.

    Pour en savoir plus, La hausse de l’AAH sonne le glas du complément de ressources

    (Faire Face).

     

    Pour en savoir plus sur toutes ces réformes et les conséquences pour les personnes handicapées, vous pouvez lire la brève sur le blog qui présente en autre la pétition nationale pour la défense du pouvoir d'achat des personnes handicapées.

     

    Témoignage

    Un nouveau témoignage est en ligne:
    Ouverture des droits au cours de l'évolution de la maladie, un parcours du combattant.

    Il s'agit d'une dame a qui on a diagnostiqué après plusieurs années d'errance médicale, une sclérose en plaques.
    En raison, de l'aspect évolutif de cette maladie, elle a souvent été confronté à l'administration auprès de qui elle devait justifier de son handicap.

     

     

    Bonne lecture et au mois prochain !

     

     

     

  • Ouverture des droits au cours de l'évolution de la maladie, un parcours du combattant

    En 1997, j'ai fait une dépression due à mon travail très intense.

    En parallèle, je commençais à avoir divers problèmes physiques pour lesquels plusieurs généralistes m'ont dit ne rien détecter de particulier. J'exerçais le métier de serveuse.

    Afin de recevoir les indemnités journalières de la sécurité sociale tous les quinze jours, je devais très régulièrement retourner chez mon médecin afin de renouveler mes arrêts maladie.

    Finalement suite à un examen plus poussé à ma demande, mon état physique se détériorant, j'ai reçu le diagnostic de sclérose en plaques.

    J'ai lancé un dossier à la COTOREP (organisme remplacé par la MDPH) pour être reconnue en invalidité, avant la fin de mon arrêt de travail pour longue maladie.

    Le traitement du dossier fut interminable.

    C'est la présence de mon compagnon qui me permettait de subvenir aux besoins de base.

    En 1998,j'ai demandé une orientation professionnelle qui fut classée sans suite car l'assistante sociale considérait qu'il était mieux de ne pas travailler avec cette pathologie.

    J'ai quand même reçu plusieurs convocations du médecin de la COTOREP.

    En 1999, je reçois la réponse de la COTOREP : la carte invalidité et l'AAH étant refusés refusés et l'incapacité reconnue seulement à 40%. Je conteste la décision.

    En 2000, Je reçois une convocation au tribunal des affaires sanitaires et sociales  suite à ma demande de recours. Présence de psychologues, médecins etc... J'ai très mal vécu ce moment d'interrogatoire, non justifié dans la mesure où j'attendais une réponse pour être reconnue invalide.

    Trois longues années passent et je n'ai toujours rien. Dossier. Refus...Je n'ai aucune reconnaissance, pas d'argent et la maladie !

    En 2001, je lance un nouveau dossier auquel j'aurais une réponse en 2002 : je ne suis reconnue qu'à 60%, je n'ai droit à rien.

    En 2002, d'autres dossiers sont envoyés et d'autres refus sont reçus.

    Les dossiers se croisaient où se perdaient.

    Entre la COTOREP et la CAF, il y avait toujours un papier à fournir.

    Les deux organismes se « renvoyaient la balle » et en attendant, je n'avais toujours aucun revenu côté CAF.

    Je reçois enfin une régularisation des droits de la CAF.

    En 2004, je suis reconnue invalide à 80% : je reçois donc l'AAH, le complément de ressources, le macaron et la carte d'invalidité à 80%.

    En parallèle du dossier COTOREP, je fais un dossier pour la pension d’invalidité.

    Je suis convoquée par le médecin de la sécurité sociale pour faire un examen.

    Je demande une majoration de tierce personne, donc nouveau dossier. Je suis reconnue en catégorie 2 dans un premier temps, ce qui ne me permet pas d'obtenir la tierce personne qui est accordée seulement lorsque l'on est en catégorie 3.

    Je fais donc une nouvelle demande, et je suis convoquée une nouvelle fois par le médecin de la CPAM.

    Cette fois il me précise qu'il m'accorde la majoration de tierce personne.

    J'ai donc obtenu ma pension d'invalidité et la majoration de tierce personne le 1er décembre 2004.

    J'ai vécu 3 ans de galère administrative en plus de la maladie...

  • Pétition pour défendre le pouvoir d'achat des personnes en situation de handicap

    Onze associations viennent de lancer une pétition demandant au gouvernement de supprimer les mesures qui vont impacter les ressources des personnes handicapées. À savoir : le gel du plafond pour les bénéficiaires de l’AAH en couple, la fusion des compléments de ressources et la suppression de la prime d’activité pour les pensionnés d’invalidité.

    Côte pile, il y a l’augmentation de l’AAH annoncée, le 20 septembre, par Édouard Philippe. Côté face, « une stagnation voire un inadmissible recul du pouvoir d’achat pour 500 000 personnes en situation de handicap », dénoncent plusieurs associations* dans une pétition mise en ligne ce lundi 9 octobre.

    La communication du gouvernement passe sous silence que la hausse de l’AAH ne va pas profiter aux allocataires en couple.

    Le livret du pouvoir d’achat met en avant la hausse de l’AAH

    La revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) figure en bonne place dans le livret du pouvoir d’achat. Un outil de communication réalisé par le ministère de l’Économie pour montrer « ce que le gouvernement fait pour votre pouvoir d’achat ». « Fin 2018, le montant de l’AAH augmentera de 50 € pour la porter à 860 €/mois puis de 40 € pour qu’elle atteigne 900 €/mois fin 2019 ! », insiste ainsi Bercy.

    Pas un euro de plus pour 230 000 allocataires de l’AAH vivant en couple

    Ce que ce livret ne précise pas, c’est que les personnes en couple ne vont pas du tout bénéficier du coup de pouce. Soit près d’un quart des allocataires : 230 000 sur 1 million. En effet, plus l’écart entre les ressources du foyer et le plafond maximal autorisé est important, plus l’AAH est élevée. Or, Bercy a décidé de geler ce plafond. Si les revenus de leur conjoint restent stables, le montant de l’AAH des allocataires en couple restera donc inchangé.

    Le complément de ressources devrait disparaître

    Par ailleurs, le gouvernement va profiter de cette revalorisation pour « fusionner en un seul » les deux compléments d’AAH, qui sont non cumulables et ont leurs propres critères d’attribution. Les détails de l’opération ne sont pas encore ficelés. Mais il ne fait guère de doute que le complément de ressources (179,31 €) va laisser place à une majoration pour la vie autonome (104,77 €) rénovée.

    « La garantie de ressources, qui est composée de l’AAH et du complément de ressources, était l’un des acquis majeurs de la loi de 2005, s’indigne Alain Rochon, le président de l’APF. Sa suppression serait inacceptable. »

    Supprimé à l’occasion du renouvellement des droits ?

    « Cette mesure de simplification entrera en vigueur progressivement pour préserver les droits des actuels bénéficiaires de ces compléments », assure le gouvernement. Ceux qui perçoivent aujourd’hui le complément de ressources continueraient donc à le percevoir. Mais il n’y aurait plus de nouveaux entrants.

    Que se passera-t-il aussi lors de l’arrivée à échéance de leurs droits (le complément est attribué pour un nombre d’années, en même temps que l’AAH) ? « La question n’est pas encore tranchée, répond le cabinet de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel. Le récent allongement de la durée d’attribution de l’AAH, jusque vingt ans, rend cette prestation plus durable. »

    65 000 allocataires lésés

    Pas de quoi rassurer les onze associations signataires de la pétition, inquiètes pour le sort réservé aux 65 000 allocataires de l’AAH percevant le complément de ressources. « Cette fusion entraînera au mieux un gain de pouvoir d’achat de 15 € par mois », soulignent-elles. Dans l’hypothèse la plus pessimiste, ils perdraient en effet 75 €, soit la différence entre le montant de la majoration pour la vie autonome (179,31 €) et celui du complément (104,77 €). L’AAH augmentant de 90 €, leurs ressources globales n’augmenteraient donc que de 15 €.

    Les pensionnés d’invalidité en emploi sanctionnés

    Mauvaise surprise aussi pour les pensionnés d’invalidité exerçant une activité professionnelle. D’un côté, le gouvernement claironne que la prime d’activité, versée aux travailleurs percevant de faibles ressources d’activité, va augmenter pour « tous les bénéficiaires ». De l’autre, son projet de loi de finances 2018 contient une mesure qui va en priver les titulaires d’une pension, d’une rente d’invalidité ou d’une rente accident du travail-maladie professionnelle. Le montant moyen de cette prime s’élève à 158 euros par foyer bénéficiaire. 250 000 pensionnés d’invalidité sont potentiellement concernés.

    La une du quotidien Le Monde, dimanche 8 octobre.

    Le président des riches doit donner des gages

    « Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à lancer, lors de la journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, une concertation sur la lutte contre la pauvreté, ces mesures inadmissibles envoient un mauvais signal », souligne Alain Rochon.

    « Il n’est pas trop tard pour amener le gouvernement à revoir sa copie, ajoute Arnaud De Brocca, le secrétaire général de la Fnath. Il aurait tout intérêt à montrer que son premier budget ne va pas profiter qu’aux riches. Nos associations vont travailler à convaincre parlementaires et ministères. Et une forte mobilisation sur la pétition constituerait un argument supplémentaire. » Alors, une signature pour rendre au gouvernement la monnaie de sa pièce ? Franck Seuret

    (1) AFM-Téléthon, Aides, APF, CFPSAA, FFAIMC, Fnath, GIHP, Santé Mentale France, Unafam, Unapei, Uniopss.

    Le coup de bâton de la CSG

    Pour doper le pouvoir d’achat des salariés, le gouvernement va baisser les cotisations sociales à leur charge. En contrepartie, la CSG, qui s’applique sur tous les revenus, va augmenter d’1,7 point. Les citoyens assujettis à la CSG mais ne payant pas de cotisations salariales vont donc voir leur pouvoir d’achat baisser.

    Parmi eux :

    les aidants : la CSG sur le dédommagement va passer de 8,2 à 9,9%. 

    les pensionnés d’invalidité : le taux normal de la CSG sur les pensions, applicable aux contribuables dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 1 200 € par mois, va passer de 6,6 à 8,3 %.

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    http://www.faire-face.fr/2017/10/09/petition-pouvoir-achat-handicap/