Faisons valoir le droit à l'aide humaine pour la participation à la vie sociale !

La participation à la vie sociale repose « fondamentalement » sur les besoins d’aide humaine pour se déplacer à l’extérieur et pour communiquer afin d’accéder « notamment » aux loisirs, à la culture, à la vie associative, etc. La vie sociale ne se limite donc pas à l’activité professionnelle ou à la fréquentation de l’école.

Le temps attribué pour la participation à la vie sociale peut atteindre 30h/mois en moyenne, les besoins pouvant être pris en compte sur le mode d’un « crédit temps » global sur une année.

Ce droit à compensation est peu utilisé. Quand la demande de participation à la vie sociale s’exprime dans les « attentes et besoins de la personne », les heures allouées sont globalisées et il est difficile d’identifier si les 30h/mois sont bien accordées.

Accompagner la personne pour aller faire des courses peut être considéré comme une aide à la participation à la vie sociale. Par contre, faire les courses sans sa présence est une activité domestique exclue.

De même, les activités faites habituellement en famille ou en couple (spectacles, promenades, visites dans la famille, …) ne doivent pas être systématiquement valorisées dans le cadre de la participation à la vie sociale et il conviendra d’analyser cet élément en fonction de chaque situation.

Il n’est pas nécessaire que l’activité sociale ait lieu à l’extérieur du domicile de la personne, il s’agit d’activités permettant ou maintenant un lien social. Cela peut consister par exemple à faire venir quelqu'un de l’extérieur pour une activité ludique, culturelle, conviviale, qui représente une occasion de contacts de la personne en dehors de sa famille ou ses proches. Tout projet, s’il ne peut être pris en charge à un autre titre que la PCH (activités effectuées dans le cadre de l’accueil par un établissement médico-social, de l’accompagnement par un SAVS-SAMSAH, ou d’une hospitalisation de jour, …), et s’il est spécifiquement motivé, peut être valorisé. Ainsi, pour une personne seule, ou pour un adolescent ou adulte s’autonomisant de sa famille « aller faire les magasins » représente une activité de participation à la vie sociale.

Comme pour les autres activités, l’attribution d’une aide doit donner lieu au préalable à une évaluation détaillée des actions réalisées. Les 30 heures par mois ne représentent pas un forfait et doivent être modulées en fonction des situations concrètes. Dans ce cadre, même si des interventions sont réalisées avec l’appui d’une structure médicosociale, elle peut selon les besoins se cumuler avec de l’aide humaine PCH au titre de la participation sociale si ces activités sont mises en œuvre par un aidant en dehors des temps d’accueil par la structure.

Une aide humaine pour permettre à un parent en situation de handicap de jouer son rôle social de parent auprès de son enfant (participation à des réunions à l’école par exemple), entre dans ce cadre. Par contre cette aide humaine n’a pas vocation à se substituer au parent pour effectuer des tâches du rôle parental à sa place.

Faisons valoir ce droit !

 

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